Nous allons créer une VM dotée du système d’exploitation GNU/Linux, selon la distribution assez universelle Debian, dans un mode minimal (ou « core »). Cette configuration est idéale pour déployer un serveur basé sur GNU/Linux.
Image ISO d’installation
Il faut tout d’abord récupérer l’image ISO d’installation de Debian, dernière version, pour architecture x64. On prend la version minimale « net install » : les compléments seront téléchargés lors de l’installation (une connexion à Internet est nécessaire).
Le nom du fichier ISO est de cette forme : debian-12.5.0-amd64-netinst.iso
On trouve cette image à l’emplacement suivant (en bas de page) :
https://cdimage.debian.org/debian-cd/current/amd64/iso-cd/
Vérification de l’image téléchargée (option recommandée)
Sur le site indiqué, on peut aussi récupérer les hash SHA256 des images, afin de contrôler l’intégrité du fichier téléchargé. Le fichier des hash est SHA256SUMS :
Vérification sous Windows avec l’utilitaire hashcheck (ajoute un onglet « Hachages » sur les propriétés du fichier) :
Création et configuration de la VM
Depuis VirtualBox, taper CTRL+N (ou menu Machine / Nouvelle), puis choisir le « mode expert » ; attention à bien cocher l’option « skip Unattended Installation ». En effet, on souhaite maîtriser complètement le processus d’installation :
On affecte 1024 MO de RAM et un cœur de CPU. On utilise ici un BIOS standard (legacy) et non EFI, mais c’est juste par habitude, car Debian supporte le mode EFI :
Et on crée un nouveau disque VDI de 20 Gio :
On clique « finish » : la machine est créée.
Configuration de la VM
Cliquer sur Configuration, on obtient la page des paramètres de la VM :
Dans la rubrique « Système », choisir une souris PS/2, ceci permettra plus loin de pouvoir désactiver les contrôleurs USB :
On désactive le matériel audio, inutile dans notre cas :
Notre VM devra au final être connectée sur le LAN, mais pfSense n’a pas encore été configuré, on va donc utiliser pour le moment une connexion de type « NAT » afin qu’elle accède à Internet :
On retire l’USB inutile :
La machine est prête. On clique OK, puis on la lance :
Installation de Debian core
Pour la phase d’installation on peut utiliser le mode graphique qui est plus confortable ; voici quelques-unes des étapes importantes :
Valider plusieurs fois de suite les options linguistiques (France)
La détection automatique des paramètres réseau doit se passer sans encombre si la machine est bien connectée à Internet.
Définir le hostname (nom de la machine). On peut utiliser simplement debian :
Domaine : on laisse vide
Mot de passe pour le super-utilisateur root (par exemple simplement « root » car il s’agit de tests uniquement. En production, il faudra quelque chose de plus élaboré : au moins 12 caractères (minuscules, majuscules, chiffres et caractères spéciaux)
Il est également possible de ne pas saisir de mot de passe pour l’utilisateur root, auquel cas ce compte sera désactivé, et le compte utilisateur défini ensuite aura des droits « d’élévation » (sudoer) pour accéder aux privilèges de root. Ceci peut être utile en mode production, mais pour notre cas, nous activons le compte root :
On déclare aussi un utilisateur standard (remplacer bien sûr pascal par vos propres prénom et nom) :
Le système propose alors un login (identifiant) ; là aussi utiliser quelque chose qui vous est propre (prénom), mais attention, les caractères utilisables sont limités :
Et mot de passe (idem, rester simple pour les tests) :
Pour le partitionnement et le formatage du disque, on conserve les propositions par défaut :
- Assisté – utiliser un disque entier
- Tout dans une seule partition
Attention ici l’option proposée par défaut sera « Non », car cette action efface le disque concerné ; il faut donc choisir « Oui » :
L’installation du système de base commence…
Pas d’autre CD ou DVD supports d’installation, le reste se fera en ligne, via un site de dépôt :
Choix d’un miroir (site de téléchargement des paquets Debian) :
Pas de proxy (sauf cas très particulier lié à votre environnement) :
L’installateur configure le gestionnaire de paquets, puis propose de participer aux statistiques d’utilisation des paquets :
Au libre choix de chacun de participer à ces statistiques, consultables sur https://popcon.debian.org
Puis l’installateur propose d’installer des paquets complémentaires, on désélectionne tout (en effet, on veut l’environnement le plus léger possible) :
Puis enfin, l’installation de GRUB (cette étape n’existe pas si on a choisi l’option EFI) :
L’installation est terminée :
En cliquant sur « continuer », la VM redémarre.
La machine est en mode console, et invite à entrer un login. On se logue en root :
puis on vérifie qu’une IP a bien été attribuée (DHCP) :
# ip -c a
On peut aussi vérifier la connectivité à Internet et la résolution de nom DNS :
# ping 1.1.1.1
# ping debian.org
On lance ensuite les mises à jour :
# apt update
# apt upgrade
Puis on éteint la VM :
# poweroff
Il reste à supprimer le lecteur optique du système ainsi que son contrôleur, devenus inutiles :
Sauvegarde de l’état de la VM
Puis enfin, prendre un instantané (snapshot) de la machine dans cet état initial, pour pouvoir y revenir ensuite, ou réaliser des clones :
Et voilà notre VM terminée ! J’espère que tout s’est passé sans problème pour vous.
Ce genre de machine Debian « core » est la base idéale pour déployer des services : serveurs de base de données, serveur HTTP, Docker, …
Nous utiliserons cette référence pour nos prochaines expériences.
La prochaine étape : cloner cette Debian basique, et lui apporter un environnement du bureau ultra-léger (XFCE4), afin de disposer dans notre labo d’une machine de type « client ». Son rôle sera de nous offrir un environnement graphique (GUI) pour pouvoir administrer « confortablement » à distance les machines de type « serveur », tout en mobilisant le moins de ressources possibles (empreinte légère).