Le ministère de l’Intérieur français, à l’instar du ministère néerlandais de l’Éducation, des agences du gouvernement suédois ou encore l’exécutif allemand ont décidé « d’abandonner les solutions cloud américaines et déployer à la place cette solution de cloud privé de conception européenne ».
Cette migration a été décidée sur fond de tensions : le « récent différend sur une taxe numérique en Europe, l’introduction du RGPD et les contestations judiciaires du Cloud Act américain » expose l’entreprise.
Nextcloud propose une couche logicielle pour assurer la gestion des fichiers stockés par les clients. La solution de productivité auto-hébergée privée est libre, gratuite, la société se rémunérant sur la vente de support et l’aide à l’installation.
« Le gouvernement français est soucieux de la sécurité des données de ses citoyens et de ses employés. Avec la plate-forme de collaboration de contenu sur site Nextcloud, nous avons opté pour une solution sécurisée et facile à utiliser proposée par le principal fournisseur européen » commente Thierry Markwitz, le sous-directeur des infrastructures au ministère de l’Intérieur.
La migration de la place Beauvau en interne remonte à plusieurs mois afin d’assurer notamment une phase de test. Désormais, l’objectif est celui d’un déploiement auprès de 100 000 utilisateurs pour l’ensemble du ministère.
« Le ministère de l’Intérieur a effectué un audit de sécurité interne approfondi, outre une certification. Nous avons répondu à de nombreuses questions relatives à la sécurité et continuons à le faire régulièrement, au fil de ces contrôles » nous commente Frank Karlitschek, le CEO de Nextcloud. L’hébergement étant fait en interne, « cela signifie qu’il n’est pas possible d’y accéder depuis l’extérieur et que tout travail effectué se fait sur site ».
Selon les informations délivrées par l’éditeur, l’utilisation de la solution par le gouvernement allemand a été approuvée par le Bundesamt für Sicherheit in der Informationstechnik (BSI), équivalent allemand de l’ANSSI. Nextcloud dispose d’ailleurs de deux centres de données, l’un à Stuttgart, l’autre à Francfort et a des employés dans une dizaine de pays européens, outre un au Cap Vert et un autre aux États-Unis
Source : NextInpact – Par Marc Rees le mardi 27 août 2019